Le MANS CLASSIC 2023

Le Mans Classic est l’occasion rêvée pour photographier des automobiles en statique et en dynamique. C’est un évènement qui fait courir sur le circuit des 24 Heures du Mans des voitures dont le type à participé un jour à cette épreuve mythique. Les voitures sont regroupées selon 6 plateaux, en fonction de leur âge. Ces plateaux se relaient sur le circuit, chaque plateau effectuant trois cessions de course d’un peu moins de 60 mn (le matin, l’après-midi et la nuit pour simplifier).

Sur piste, vous pouvez vous entrainer à faire des filés, en accompagnant avec votre objectif la voiture qui passe devant vous. La vitesse d’obturation doit être suffisamment rapide pour que la voiture soit nette, et suffisamment lente pour que l’arrière plan soit « filé » (ce qui donne l’impression de vitesse). Voir les tutoriels dédiés au « filé » sur ce site.


Pour que les voitures se mettent en place rapidement sur la piste dans l’ordre donné par les qualifications, elles se rangent en pré-grille quelques minutes avant la course. L’atmosphère y est particulière. On ressent le stress des pilotes, des mécaniciens qui effectuent les derniers réglages…

Les photos suivantes ont été prises à « l’heure bleue », dans les minutes qui précèdent et qui suivent le coucher du soleil. A l’heure où les appareils argentiques sont rangés, les numériques arrivent à capturer cette atmosphère avec ses couleurs chaudes et magiques.


73 ans d’écart entre ces deux Bentley victorieuses aux 24 Heures du Mans. On imagine l’écart en termes de mécanique, d’aérodynamique, de performances…


La photo suivante a été prise au petit matin, au moment où les voitures quittent la pré-grille et rentrent sur le circuit. Je confesse qu’elle est le fruit d’un assemblage de deux photos, une nette et une floue, réalisé sur PhotoShop.


Les paddocks sont l’occasion de prendre des photos dans l’ambiance des mécaniciens.


Le spectacle est également en dehors de la piste. De nombreux clubs exposent leurs voitures. Il est possible de voir des voitures rarissimes en quantité invraisemblable.


Les commerçants participent également à cette ambiance rétro.


Pensez à faire des photos avec l’appareil posé sur le sol. Les perspectives originales en contre-plongée sont souvent originales.


Prenez les voitures en enfilade, avec un téléobjectif. Celui-ci à pour principal effet d’écraser les perspectives. Faites en sorte que l’une des premières voitures soit nette et les autres floues en choisissant la plus plus grosse ouverture de l’objectif.


Les photos ont été prises avec un CANON EOS R6 équipé d’un télé-objectif RF70/200 f2.8. Le téléobjectif permet d’écraser les perspectives. Le corolaire est qu’il faut prendre les photos loin du sujet, et il faut s’armer de patience lorsque les spectateurs passent devant le sujet photographié.

Les plus belles photos sont prises au lever et au couché du soleil, un peu avant ou un peu après, au moment ou la lumière est chaude et couleurs sont vives.

Peugeot Darl’mat

Quelques rares Peugeot 203 et 402 Darl’mat faisaient la pause dans la lumière chaude de l’automne, à Montbéliard.

Des 402, que le concessionnaire parisien proposait en Coupé, Cabriolet et Roadster. Ce dernier a terminé 5° au classement général et a gagné sa classe « 2 litres » aux 24 Heures du Mans de 1938. Les galbes de ces voitures témoignent des critères aérodynamiques en vigueur dans les années 30 et des transformations « folles » dont les carrossiers étaient capables, quand les automobiles étaient encore construites sur des chassis.


Le Cabriolet


Le Coupé


Le Roadster


Une 203 avec son moteur sur-vitaminé à 80cv, son assiette abaissée et sa carrosserie modifiée (pavillon abaissé de 70mm, pads couvrant les roues arrière, calandre…)


Le mot du photographe. Ces Photos ont été prises avec un CANON R6 + RF 70/200 f2.8. Le téléobjectif permet de réaliser des perspectives « écrasées » et des arrière-plans bien flous mais, les voitures étant photographiées de loin, son utilisation nécessite une grande patience en attendant que les spectateurs sortent du champ !

L’IA (Intelligence Artificielle) a été utilisée sur Photoshop avec parcimonie pour supprimer quelques arrière-plans « dérangeants ». La lumière du matin d’automne (10:00) était favorable pour faire de belles photos.

Le filé en photographie #3

En complément du #1, quelques images prises au Mans Classic 2023, célébrant le centenaire des 24 Heures du Mans.

Le principe est toujours le même : accompagner l’objet en mouvement, la voiture en l’occurence, avec une vitesse suffisamment basse pour l’arrière plan soit flou (pour suggérer la vitesse), et suffisamment élevée pour que le sujet soit net.

Une bonne base de départ consiste à choisir comme vitesse l’inverse de la focale : 1/200s pour une focale de 200 mm par exemple. Il est même possible de descendre un peu plus en faisant confiance à la stabilisation de l’ appareil photo et de l’objectif… et sa bonne étoile.

Les trois images qui suivent ont été prises au 200mm, 1/125s, F9, ISO100. Il s’agit de la Peugeot 905, de la génération 1992 qui a gagné les 24 Heures du Mans cette année-là.

Les images qui suivent ont été prises au 135mm, 1/60s, F10, ISO100. Il s’agit essentiellement de Bentley.

La dernière image a été prise au 200mm, 1/60s, F10, ISO100. Il s’agit toujours d’une Bentley.

Peugeot 9×8 – Musée de l’Aventure Peugeot

Le Peugeot 9×8 passe les fêtes de Noël au Musée de l’AVenture Peugeot à Sochaux. C’est l’occasion de retrouver ses glorieuses ainées, les 905 et 908, respectivement gagnantes en 1992/1993 et 2009.

La voiture est toujours en cours de développement. Elle profitera de l’occasion pour glaner quelques précieux conseils auprès de ses soeurs.

Ce n’est pas la dernière PlayStation, mais bien le cockpit de la Peugeot 9×8 !

Point de vue du Photographe.

Les photos ont été prises avec un Canon EOS R6 équipé du zoom RF 70/200 f2.8. Le parti pris a été d’utiliser une longue focale pour écraser les perspectives. En conséquence, les photos sont prises de loin et les voitures peuvent être partiellement masquées par un objet, un poteau ou autre. Cela n’est pas forcément gênant dans la mesure où cet « hôte indésiré » est flou et qu’il n’attire par l’oeil.

L’appareil photo a été plusieurs fois posé directement à même le sol. La perspective en contre plongée est souvent intéressante, en particulier parce qu’elle provoque naturellement de beaux reflets sur le sol.

La lumière intégralement artificielle ne donne pas toujours directement de belles photos. Un ré-équilibage des ombres et lumières a été réalisé en post-traitement (sur LightRoom). Quelques (maudites) barrières de protection ont été retirées (avec Photo Shop).

Le Mans Classic 2022

Mans Classic Peugeot 905 Evo 1bis 1992

Le Mans Classic une occasion rêvée pour photographier des automobiles en statique et en dynamique. C’est un évènement qui fait courir sur la piste des 24 Heures du Mans des voitures dont le type à participé un jour à cette épreuve mythique. Les voitures sont regroupées selon 6 plateaux, en fonction de leur âge. Ces plateaux se relaient sur le circuit, chaque plateau effectuant trois cessions de course d’un peu moins de 60 mn (le matin, l’après-midi et la nuit pour simplifier).


En dynamique, le filé est le meilleur moyen de suggérer la vitesse des bolides. La vitesse d’obturation doit être suffisamment lente pour créer un bougé au niveau du second plan et des roues du véhicule. C’est la condition essentielle pour suggérer la vitesse du véhicule. En même temps, elle doit être suffisamment rapide pour que l’automobile reste nette, malgré la vitesse. Cette seconde condition n’est pas essentielle pour faire une belle photographie.


En statique, le téléobjectif permet d’écraser la perspective et d’obtenir un arrière plan flou.

Il faut s’armer de patience car la photo est prise de loin et la perspective est fréquemment cachée par une personne qui admire la voiture ou prend sa propre photo.


Les plus belles photos sont faites au coucher et au lever du soleil, car la lumière est chaude et relativement puissante. Les couleurs sont mises en valeur, les vitesses d’obturation sont suffisantes pour ne pas devoir utiliser un pied. Le seul inconvénient est qu’il faut se lever tôt et se coucher tard !


La lumière durant les « heures bleues » est magnifique. Ce moment correspond aux quelques minutes qui précèdent le lever du soleil et suivent son coucher. Le soleil n’éclaire plus directement l’endroit où vous vous trouvez, mais les couches de l’atmosphère. Les composants rouges de la lumière se perdent dans l’atmosphère alors que les composants bleus sont réfléchis et diffusés par celle-ci. Le ciel prend un couleur bleue (d’où le nom de ce moment) et illumine des objets de couleur bleue et argent.

L’intensité de la lumière déclinant, il faut surveiller la vitesse d’obturation pour éviter les bougés et augmenter la sensibilité du capteur (dans des limites raisonnables pour ne générer trop de grains). On positionnera l’appareil sur un pied si besoin.

Le seul inconvénient est qu’il faut se lever encore un peu plus tôt et se coucher encore un peu plus tard !


Les alignements de voitures donnent souvent des résultats intéressants. Là encore, le téléobjectif permet d’écraser la perspective et d’obtenir un premier plan net et ses suivants de plus en plus flous.


Saisissez les reflets sur les voitures foncées avec l’aide d’un filtre polarisant. Celui-ci accentue les reflets en assombrissant les zones noires (en supprimant les reflets sur ces zones, pour être plus précis).