Le MANS CLASSIC 2025

Le Mans Classic est l’occasion rêvée pour photographier des automobiles en statique et en dynamique. C’est un évènement qui fait courir sur le célèbre circuit des 24 Heures du Mans des voitures dont le type a participé un jour à cette épreuve mythique, vieille désormais de 102 ans. Les voitures sont regroupées selon 6 plateaux, en fonction de leur âge. Ces plateaux se relaient sur le circuit, chaque plateau effectuant trois cessions de course d’un peu moins de 60 mn (le matin, l’après-midi et la nuit pour simplifier).


PEUGEOT 905

La 905 a gagné les 24 heures du Mans en 1992 et 1993 (triplé en 93) avec son moteur V10. La signature auditive de ce moteur reste à jamais dans vos tympans.


PORSCHE 917 K

Ces prototypes ont offert à Porsche ses premières victoires aux 24 heures du Mans, toutes catégories confondues, en 1970 et 1971.


PORSCHE Carrera RSR

Deux voitures expérimentales, des 911 Carrera RSR Turbo, sont engagées aux 24 Heures du Mans 1974 en catégorie Prototype. Elles sont destinées à valider le moteur turbocompressé en compétition.

La première abandonne à la huitième heure sur une casse moteur, mais la seconde finira en deuxième position derrière la Matra de Gérard Larrousse-Henri Pescarolo, les vainqueurs des 24 Heures 1973.

Peut-on espérer meilleure validation !


LOTUS

Le spectacle est aussi au bord de la piste, avec ici des Lotus qui s’éveillent au petit matin au bord du Circuit Bugatti. Les plus belles photos sont faites avec les lumières de début et de fin de journée ; ici au lever du soleil.


PORSCHE 935 K2

Le virage du Tertre Rouge, à l’entrée de la ligne droite des Hunaudières, présente des bandes colorées au sol très esthétiques, ici parfaitement assorties aux couleurs de la voiture.


JAGUAR TYPE E

La plus belle voiture du monde, dixit Enzo Ferrari !


WM P70

Ce prototype WM P70 fut le tout premier de la petite écurie emmenée par Gérard Welter et Michel Meunier en 1970 avec son petit moteur de Peugeot 304. 

Gérard Welter a gravi tous les échelons hiérarchiques. Embauché comme styliste, il terminera sa carrière comme patron du Style Peugeot. Il a marqué de son empreinte la belle période 204 / 205 / 206 (pour simplifier). Il dessinait des voitures la semaine et fabriquait des voitures de course le week-end.

Une poignée d’anciens collaborateurs, regroupés dans l’association Welter Meunier Historique, ont décidé de reconstruire à l’identique ce prototype disparu et de le faire participer au Mans Classic. Le travail de reconstruction est remarquable car réalisé sur la base de quelques photos existantes et de fiches techniques. Un bel hommage à leurs patrons charismatiques.


TRICHERIE…

La photo suivante a été prise au petit matin, au moment où les voitures quittent la pré-grille et rentrent sur le circuit. Je confesse qu’elle est le fruit d’un assemblage de deux photos, une nette et une floue, réalisé sur PhotoShop.


LE MOT DU PHOTOGRAPHE

Les photos ont été prises avec un CANON EOS R6 équipé d’un télé-objectif RF70/200 f2.8. Le téléobjectif permet d’écraser les perspectives. Le corolaire est qu’il faut prendre les photos loin du sujet, et il faut s’armer de patience lorsque les spectateurs passent devant le sujet à photographier.

Les plus belles photos sont prises au lever et au couché du soleil, un peu avant ou un peu après, au moment ou la lumière est chaude et couleurs sont vives.

La majorité des photos présentées sont des filés. Le principe consiste à accompagner avec votre objectif la voiture qui passe devant vous. Ainsi, la voiture est nette et le fond est flou, avec des trainées de lumières. La vitesse d’obturation doit être suffisamment rapide pour que la voiture soit nette, et suffisamment lente pour que l’arrière plan soit « filé » (ce qui donne l’impression de vitesse). Les vitesses de prises de vue s’échelonnent de 1/80 à 1/125 s. Voir les tutoriels dédiés au « filé » sur ce site.


Peugeot Darl’mat

Quelques rares Peugeot 203 et 402 Darl’mat faisaient la pause dans la lumière chaude de l’automne, à Montbéliard.

Des 402, que le concessionnaire parisien proposait en Coupé, Cabriolet et Roadster. Ce dernier a terminé 5° au classement général et a gagné sa classe « 2 litres » aux 24 Heures du Mans de 1938. Les galbes de ces voitures témoignent des critères aérodynamiques en vigueur dans les années 30 et des transformations « folles » dont les carrossiers étaient capables, quand les automobiles étaient encore construites sur des chassis.


Le Cabriolet


Le Coupé


Le Roadster


Une 203 avec son moteur sur-vitaminé à 80cv, son assiette abaissée et sa carrosserie modifiée (pavillon abaissé de 70mm, pads couvrant les roues arrière, calandre…)


Le mot du photographe. Ces Photos ont été prises avec un CANON R6 + RF 70/200 f2.8. Le téléobjectif permet de réaliser des perspectives « écrasées » et des arrière-plans bien flous mais, les voitures étant photographiées de loin, son utilisation nécessite une grande patience en attendant que les spectateurs sortent du champ !

L’IA (Intelligence Artificielle) a été utilisée sur Photoshop avec parcimonie pour supprimer quelques arrière-plans « dérangeants ». La lumière du matin d’automne (10:00) était favorable pour faire de belles photos.

Le filé en photographie #3

En complément du #1, quelques images prises au Mans Classic 2023, célébrant le centenaire des 24 Heures du Mans.

Le principe est toujours le même : accompagner l’objet en mouvement, la voiture en l’occurence, avec une vitesse suffisamment basse pour l’arrière plan soit flou (pour suggérer la vitesse), et suffisamment élevée pour que le sujet soit net.

Une bonne base de départ consiste à choisir comme vitesse l’inverse de la focale : 1/200s pour une focale de 200 mm par exemple. Il est même possible de descendre un peu plus en faisant confiance à la stabilisation de l’ appareil photo et de l’objectif… et sa bonne étoile.

Les trois images qui suivent ont été prises au 200mm, 1/125s, F9, ISO100. Il s’agit de la Peugeot 905, de la génération 1992 qui a gagné les 24 Heures du Mans cette année-là.

Les images qui suivent ont été prises au 135mm, 1/60s, F10, ISO100. Il s’agit essentiellement de Bentley.

La dernière image a été prise au 200mm, 1/60s, F10, ISO100. Il s’agit toujours d’une Bentley.

Peugeot 9×8 – Musée de l’Aventure Peugeot

Le Peugeot 9×8 passe les fêtes de Noël au Musée de l’AVenture Peugeot à Sochaux. C’est l’occasion de retrouver ses glorieuses ainées, les 905 et 908, respectivement gagnantes en 1992/1993 et 2009.

La voiture est toujours en cours de développement. Elle profitera de l’occasion pour glaner quelques précieux conseils auprès de ses soeurs.

Ce n’est pas la dernière PlayStation, mais bien le cockpit de la Peugeot 9×8 !

Point de vue du Photographe.

Les photos ont été prises avec un Canon EOS R6 équipé du zoom RF 70/200 f2.8. Le parti pris a été d’utiliser une longue focale pour écraser les perspectives. En conséquence, les photos sont prises de loin et les voitures peuvent être partiellement masquées par un objet, un poteau ou autre. Cela n’est pas forcément gênant dans la mesure où cet « hôte indésiré » est flou et qu’il n’attire par l’oeil.

L’appareil photo a été plusieurs fois posé directement à même le sol. La perspective en contre plongée est souvent intéressante, en particulier parce qu’elle provoque naturellement de beaux reflets sur le sol.

La lumière intégralement artificielle ne donne pas toujours directement de belles photos. Un ré-équilibage des ombres et lumières a été réalisé en post-traitement (sur LightRoom). Quelques (maudites) barrières de protection ont été retirées (avec Photo Shop).

Le Mans Classic 2022

Mans Classic Peugeot 905 Evo 1bis 1992

Le Mans Classic une occasion rêvée pour photographier des automobiles en statique et en dynamique. C’est un évènement qui fait courir sur la piste des 24 Heures du Mans des voitures dont le type à participé un jour à cette épreuve mythique. Les voitures sont regroupées selon 6 plateaux, en fonction de leur âge. Ces plateaux se relaient sur le circuit, chaque plateau effectuant trois cessions de course d’un peu moins de 60 mn (le matin, l’après-midi et la nuit pour simplifier).


En dynamique, le filé est le meilleur moyen de suggérer la vitesse des bolides. La vitesse d’obturation doit être suffisamment lente pour créer un bougé au niveau du second plan et des roues du véhicule. C’est la condition essentielle pour suggérer la vitesse du véhicule. En même temps, elle doit être suffisamment rapide pour que l’automobile reste nette, malgré la vitesse. Cette seconde condition n’est pas essentielle pour faire une belle photographie.


En statique, le téléobjectif permet d’écraser la perspective et d’obtenir un arrière plan flou.

Il faut s’armer de patience car la photo est prise de loin et la perspective est fréquemment cachée par une personne qui admire la voiture ou prend sa propre photo.


Les plus belles photos sont faites au coucher et au lever du soleil, car la lumière est chaude et relativement puissante. Les couleurs sont mises en valeur, les vitesses d’obturation sont suffisantes pour ne pas devoir utiliser un pied. Le seul inconvénient est qu’il faut se lever tôt et se coucher tard !


La lumière durant les « heures bleues » est magnifique. Ce moment correspond aux quelques minutes qui précèdent le lever du soleil et suivent son coucher. Le soleil n’éclaire plus directement l’endroit où vous vous trouvez, mais les couches de l’atmosphère. Les composants rouges de la lumière se perdent dans l’atmosphère alors que les composants bleus sont réfléchis et diffusés par celle-ci. Le ciel prend un couleur bleue (d’où le nom de ce moment) et illumine des objets de couleur bleue et argent.

L’intensité de la lumière déclinant, il faut surveiller la vitesse d’obturation pour éviter les bougés et augmenter la sensibilité du capteur (dans des limites raisonnables pour ne générer trop de grains). On positionnera l’appareil sur un pied si besoin.

Le seul inconvénient est qu’il faut se lever encore un peu plus tôt et se coucher encore un peu plus tard !


Les alignements de voitures donnent souvent des résultats intéressants. Là encore, le téléobjectif permet d’écraser la perspective et d’obtenir un premier plan net et ses suivants de plus en plus flous.


Saisissez les reflets sur les voitures foncées avec l’aide d’un filtre polarisant. Celui-ci accentue les reflets en assombrissant les zones noires (en supprimant les reflets sur ces zones, pour être plus précis).