Bracketing d’Exposition – Clos d’Almide

Le Clos d’Amilde est une maison d’hôtes, située à Monestier, au cœur du Périgord Pourpre,  dans les beaux paysages vallonnés du vignoble de Bergerac. Il est composé de 4 belles bories (constructions traditionnelles rondes en pierres sèches couvertes de tuiles) équipées de tous les éléments de confort (salle de bain, climatisation), cachées dans un magnifique écrin fleuri et boisé. Des fauteuils, des transats et des tables de pique-nique sont disposés partout dans le parc pour profiter du calme, d’admirer les levers et couchers de soleil sur les vignes et les prés environnant, observer des cieux étoilées au bord de la piscine…

Ceux qui ne prennent pas de petit déjeuner s’en mordront les doigts car il est à la fois copieux et savoureux, avec une grande variété de pains et de délicieuses confitures « maison » . Les hôtes sont accueillants et attentionnés. Ils vous informent en particulier sur les activités proposées dans la région. Entre autres choses, un marché gourmand est proposé tous les jours de la semaine dans les villages environnants.

Pour de plus amples renseignements, visitez le site internet de la maison d’hôtes : www.closdalmide.com

Les photos prises au cours d’un séjour au Clos d’Almide illustrent les possibilités offertes par le « bracketing d’exposition ».


Les débuts et fins de journée offrent une qualité de lumière propice aux belles photos : la lumière chaude sature les couleurs, la lumière rasante sculpte les paysages avec des ombres marquées .

En contrepartie, certaines photos prises à ces moments de la journée peuvent être fortement contrastées, avec des ombres très marquées et des zones fortement éclairées. Quelque soit l’automatisme choisi (« Ouverture » ou « Vitesse »), l’appareil photo se règle sur une intensité de lumière moyenne. En conséquence, les zones fortement éclairées sont « brulées » et les zones d’ombre sont « noires ». Un réglage manuel ne change rien à l’affaire. La plage de sensibilité du capteur de l’appareil photo ne permet de traiter ce gradient de lumière.

Le « bracketing d’exposition » consiste à réaliser plusieurs photos (de 3 à 5 le plus souvent) à diverses expositions, en créant des versions sur-exposées ou sous exposées. La sur-exposition révèle les détails des zones sombres et la sous-exposition protége les zones claires).

Ensuite, des logiciels de retouche comme LightRoom ou PhotoShop par exemple traitent ces clichés en reconstituant une photo qui reprend les zones bien exposées, c’est à dire les claires des versions sous-exposées et les sombres des versions sur-exposées.

Cette opération porte le nom de « fusion HDR » (High Dynamique Range ou Plage Dynamique Elevée en français). Elle permet d’obtenir une plage de sensibilité à la quantité de lumière supérieure à celle du capteur de l’appareil photo.

Ci-dessus, les 5 photos qui ont servi à faire la photo définitive. Les premières présentent systématiquement des zones trop claires et/ou trop foncées. La dernière est mieux équilibrées : les transats dans l’ombre à gauche sont visibles et les carrelages à droite ne sont pas « brulés ».



Le petit déjeuner a été photographié à contre-jour pour représenter la douceur de ce moment d’exception. Le bracketing d’exposition sauvegarde tous les détails des zones qui ne sont pas directement éclairées par les rayons du soleil (les nuances de la porcelaine et ses reflets par exemple).


Toutes les nuances des couleurs des levers et couchers de soleil sont représentées.


Les nuances de couleurs des cieux orageux sont présentes.


Cette technique permet de gérer les fortes et les faibles lumières. La pénombre des chambres suggérant calme et fraicheur, se doit d’être préservée sur les photos.


D’un point de vue pratique, certains appareils permettent de prendre ces photos en rafale, après en avoir choisi le nombre (3 ou 5 par exemple) et les écarts d’exposition entre les photos (2/3 ou 1 diaphragme par exemple).

Il est tout à fait possible de réaliser ces photographies de façon manuelle, en jouant sur les vitesses d’exposition, l’ouverture du diaphragme ou la sensibilité ISO : une sur-exposition provoquée par une ouverture d’un diaphragme correspond à temps d’exposition multiplié par 2 ou une sensibilité ISO multipliée par 2.

L’utilisation d’un pied est recommandée pour prendre ces clichés, de façon à conserver le cadrage et ne pas perdre de champ de vision au moment du traitement HDR.


Autres photos prises dans le magnifique domaine, de façon classique mais toujours en début ou fin de journée. Le parc ne manque pas d’endroit pour profiter du calme, se reposer, méditer…


Premiers essais de photos de nuit. Je me garderai de donner des conseils mais plutôt en rechercherai… Le domaine est suffisamment isolé pour bénéficier d’une faible pollution lumineuse propice aux photos nocturnes.


Pour information, il est possible de faire du « bracketing de mise au point », appelé également « focus staking ». On l’utilise lorsque l’on souhaite obtenir une scène entière nette, du premier plan à l’infini. Le principe est le même que le « bracketing d’exposition », c’est à dire que plusieurs photos sont prises avec des mises au point à différentes distances (premier plan, plan intermédiaire et horizon par exemple). Dans un deuxième temps, avec un logiciel de retouche, on construit une photos qui reprend les éléments nets des différents vers clichés.

Le filé en photographie #3

En complément du #1, quelques images prises au Mans Classic 2023, célébrant le centenaire des 24 Heures du Mans.

Le principe est toujours le même : accompagner l’objet en mouvement, la voiture en l’occurence, avec une vitesse suffisamment basse pour l’arrière plan soit flou (pour suggérer la vitesse), et suffisamment élevée pour que le sujet soit net.

Une bonne base de départ consiste à choisir comme vitesse l’inverse de la focale : 1/200s pour une focale de 200 mm par exemple. Il est même possible de descendre un peu plus en faisant confiance à la stabilisation de l’ appareil photo et de l’objectif… et sa bonne étoile.

Les trois images qui suivent ont été prises au 200mm, 1/125s, F9, ISO100. Il s’agit de la Peugeot 905, de la génération 1992 qui a gagné les 24 Heures du Mans cette année-là.

Les images qui suivent ont été prises au 135mm, 1/60s, F10, ISO100. Il s’agit essentiellement de Bentley.

La dernière image a été prise au 200mm, 1/60s, F10, ISO100. Il s’agit toujours d’une Bentley.

Poses longues – Filtres ND

Pour obtenir de beaux flous, des vagues de bord de mer ou de l’eau des cascades par exemple, il faut utiliser des temps de pose de l’ordre de la seconde (de la demi-seconde jusqu’à quelques secondes).

Or en journée, il est fréquent de ne pas pouvoir obtenir des vitesses d’obturation aussi lentes, même avec une sensibilité réglée au minimum (ISO 100) et un diaphragme fermé (f16 ou f22).

C’est là qu’intervient le filtre ND (Densité Neutre) qui réduit la quantité de lumière qui rentre dans l’objectif. En conséquence, avec moins de lumière, l’appareil réglé sur un « priorité vitesse » augmente le temps de pose. Noter que l’appareil réglé sur « priorité « ouverture » ouvrira le diaphragme, mais ce n’est pas la finalité recherchée ici.

Il existe des filtres avec différents indices, avec des valeurs fixes ou variables. Plus l’indice est élevé, plus la quantité de lumière est réduite : 2, 4, 8, 16, 32… signifient que les temps de pose sont multipliés respectivement par 2, 4, 8, 16, 32… jusqu’à 400 voire 1000.

On parle aussi de gain de « stop », ce dernier étant la graduation élémentaire de l’échelle des vitesse de l’appareil photo, avec un rapport de 2 entre deux graduations. Il est donc possible de gagner de 1 à 10 stops.

Par exemple, pour une photo avec un temps de pose initial de 1/30 » (f16 et ISO 100 figés par exemple) , le temps de pose passe à 1/16 » avec filtre ND2 – temps de pose 1/8 » avec ND4 – temps de pose 1/4 » avec ND8 et ainsi de suite…

Dans cet exemple, on passera d’une photo avec un mouvement figé (ou presque) à un mouvement parfaitement flou.

Conseils : il est indispensable de disposer l’appareil photo sur un pied pour garantir que les objets immobiles restent parfaitement nets et il est préférable de prendre la photo avec un retardateur de façon à ne pas faire de « bougé » au moment de l’appui sur le déclencheur.

Les photos ont été prises dans le Jura. Il s’agit des cascades du Hérisson et des Tufs. Elles ont été prises avec un Canon R6 et un zoom RF15/35 f2.8 – Diaphragme f16 et temps de pose de l’ordre de la seconde.

Reflets avec Photoshop

Nous allons voir ici comment créer des reflets sur une flaque d’eau « fictive » par Photoshop.

L’image de départ est la suivante. Elle comporte quelques défauts : les lignes verticales ne sont pas verticales (!) et la lampe à moitié visible au-dessus de l’entrée de garage attire l’oeil inutilement.

Le calque de départ est dupliqué pour que les modifications apparaissent sur un calque dédié, les lignes verticales sont redressées (sélectionner l’image (Cmd + A) et « Edition / Transformation / Perspective ») et les « imperfections » (lampe au dessus de la porte, les mégots par terre) sont retirées avec l’outils « Tampon » (qui copie certaines zones sélectionnées sur la photo pour les coller sur les parties à retirer).

Que faut-il savoir pour créer un reflets le plus réaliste possible ? L’image qui suit montre une voiture miniature qui se reflète sur une plaque de cuisson, avec un calendrier en carton en arrière-plan.

On observe que l’arrière-plan se réfléchit par rapport à sa base (ligne « A ») alors que la voiture au premier plan se réfléchit par rapport à la base de ses roues (ligne « B »).

Les lignes de symétrie du premier plan et de l’arrière-plan ne sont pas confondues !

En conséquence, le travail qui suit va consister à isoler la voiture et reconstituer un arrière-plan sans voiture de façon à pouvoir positionner leurs propres reflets au bon endroit.


La voiture est isolée avec les outils « Sélectionner un sujet » qui dégrossit la sélection, puis « Sélectionner et masquer » qui affine la sélection (en particulier dans la zone détourée sur porte-bagage). Choisir de déposer cette sélection dans un nouveau claque.

Ce nouveau calque comporte un « masque de fusion » avec les zones blanches visibles et les zones noires invisibles. Il est ainsi possible ultérieurement de faire ré-apparaitre des zones (ou d’en faire disparaitre) en coloriant ce masque de fusion en blanc (ou en noir).

Le résultat n’est pas parfait, mais suffisant pour un reflet.

L’arrière plan est reconstitué sans voiture, en utilisant l’outil « tampon ». Celui-ci copie certaines zones sélectionnées sur la photo pour les coller sur les parties qui doivent disparaitre. Le résultat est imparfait, mais suffisant pour un reflet.

Une alternative consiste à sélectionner la voiture, la supprimer et d’utiliser la fonction « remplissage d’après le contenu ». Elle donne en général de bons résultats, mais pas dans ce cas, avec un arrière plan constitué de formes géométriques.


Le travail qui suit consiste à créer le reflet en symétrisant le mur par rapport à sa base. Le calque du mur reconstitué est préalablement dupliqué pour disposer de son reflet sur un claque spécifique. L’image est symétrisée en la sélectionnant (raccourci « Cmd + A ») et la transformant (raccourci « Cmd + T »).

Les copie d’écran qui suit montre le mur et son reflet (les deux calques sont visibles). La suivante montre le reflet du mur dont une partie inutile, la zone supérieure, a été supprimée avec un masque de fusion.

Même chose pour le reflet de la voiture. L’image de la voiture est symétrisée par rapport à la base des roues. Le calque de la voiture isolée est préalablement dupliqué pour disposer son reflet sur un claque spécifique. La copie d’écran montre la voiture et son reflet (les deux claques sont visibles).

Les deux reflets « mur et voiture » sont confondus sur le même calque (les deux calques sont fusionnés). Une transparence de 61% est choisie pour ce calque, de façon à faire apparaitre les lignes blanches tracées sur le sol et la granulométrie du goudron.

Le reflet est ensuite détouré avec un masque de fusion pour tracer le contour de la flaque d’eau.

Création du reflet du soubassement et des roues. Pour cela, la sélection se trace par rapport à des lignes (turquoises) dont la perspective respecte le parallélisme avec les lignes tracées au sol.

Le reflet est détouré avec un masque de fusion, pour faire réapparaitre le reflet de la carrosserie au premier plan. Une transparence de 81% est choisie pour ce calque, de façon à faire légèrement apparaitre le sol.

Les zones sur la périphérie des flaques d’eau sont plus humides, donc plus foncées. Le travail qui suit consiste à créer ces zones plus foncées. Pour cela, on duplique la photo principale, on y applique un calque de réglage « luminosité / contraste » (on réduira essentiellement la luminosité pour assombrir le sol), avec un masque d’écrêtage (pour que le réglage n’affecte que le premier calque situé juste au-dessous – sinon le réglage affecte tous les calques situées en dessous). Cette zone foncée est ensuite délimitée par un masque de fusion.

Les deux copies d’écran qui suivent montrent la zone noircie avec et sans reflet.

Pour donner encore un peu plus de réaliste aux reflets, il est possible de les déformer très légèrement : fusionner les deux claques de reflets, sélectionner la zone à déformer puis utiliser « Edition / Transformation / Déformation ».

Choisir « Personnalisée » dans le menu déroulant « Grille », pour définir un nombre suffisant de lignes horizontales. On déplacera manuellement les points blancs et les lignes bleus pour obtenir le résultat escompté. La déformation doit rester subtile pour conserver le réalisme du reflet.

Ne reste qu’à enregistrer au format Photoshop (.psd) si vous voulez revenir ultérieurement sur votre travail, TIFF (plus volumineux mais sans compression) ou JPEG (compressé).

Image finale

D’une façon générale, le choix a été fait de conserver certains calques intermédiaires (c’est à dire que les modifications principales sont réalisées sur des calques dupliqués) de façon à faciliter les retours en arrière. On remarquera sur l’avant dernière image – qui représente la stade final – que seuls 4 calques sont visibles. Les autres ne sont que des calques intermédiaires.

De même, privilégier l’utilisation de masques de fusion et de calques de réglage qui permettent revenir sur les retouches à tout instant (opérations non destructives).

Les reflets

Les reflets sont une source infinie d’inspiration pour les photographes. Classiquement, ils se trouvent à la surface des lacs ou des étangs. Mais en cherchant un peu plus attentivement, ils sont présents sur les flaques d’eau, sur les carrosseries des automobiles, sur les vitres etc.


Sur l’eau, les reflets peuvent se saisir indifféremment au grand angle (première photo) ou au téléobjectif (deuxième photo). Dans la mesure du possible, faire en sorte que le reflet soit complet.

Les reflets sont là, de jour comme de nuit. S’ils sont légèrement troublés, c’est encore mieux. Cela rajoute de la crédibilité à la photo car certains « petits malins » s’amusent à les rajouter avec Photoshop !


Reflets dans les flaques. Précipitez-vous juste après la pluie pour vous en servir de miroir.


Reflets sur les vitres des bâtiments, ici avec le Louvre qui se reflète sur sa Pyramide et les immeubles de la rue de Rivoli sur la Samaritaine à Paris. Les déformations apportent une touche d’originalité. L’association d’éléments déformés et non déformés est toujours intéressante.


Reflets sur les carrosseries des automobiles. Sur les deux premières photos, la voiture voisine se reflète deux fois, sur la carrosserie et sur l’enjoliveur de roue.

Pour la Porsche noire, un filtre polarisant a été utilisé afin d’obscurcir les noirs et accentuer les reflets. L’ouverture du diaphragme a été réduite (f/27) pour procurer une profondeur de champ (plage de netteté) suffisante pour couvrir l’avant et l’arrière de la voiture. Lorsque le diaphragme est fermé de cette façon, les éclats de lumières se diffractent à l’intersection des lamelles du diaphragme et forment des étoiles. Il y a autant de branches aux étoiles que de lamelles dans le diaphragme de l’objectif.


Le filé en photographie #1

Mans Classic Peugeot 905 Evo 1bis 1992

Cette pratique permet de mettre en valeur le mouvement de personnes ou d’objets.

Le sujet principal est net, alors que l’environnement est flou. Celui-ci est important car il représente le contexte dans lequel le cliché a été pris (une course sur circuit en l’occurence). Mais il ne doit pas comporter de détail particulier susceptible de détourner l’oeil du sujet principal.

Le principe consiste à accompagner le déplacement de l’objet ou de la personne dans le viseur de l’appareil photo. Ainsi, au moment du déclenchement, le sujet principal est fixe par rapport au capteur – il est net – et le décors est en mouvement par rapport à celui-ci – il est flou.

La condition de réussite est de choisir une vitesse d’obturation suffisamment élevée pour que le sujet principal soit net et suffisamment lente pour l’arrière-plan soit flou. Un bon point de départ consiste à utiliser l’inverse de la distance focale : par exemple 1/50° de seconde pour un objectif de 50 mm, 1/200° de seconde pour un objectif de 200 mm, etc.

Les meilleurs résultats sont obtenus lorsque l’objet ou la personne se déplace perpendiculairement à l’axe de l’appareil photo.


Autres exemples avec des scooters à Hanoï.

Pour le scooter bleu, le diaphragme est fermé à f/6.7, le temps de pose est choisi à 1/10 s par l’automatisme. L’ISO est réglé au minium (100). La focale est réglée sur 18 mm. Le temps de pose est suffisamment long pour mettre en valeur le mouvement du bras du pilote.

Pour le scooter jaune, le diaphragme est fermé à f/6.7, le temps de pose est choisi à 1/160 s par l’automatisme. L’ISO est réglé 160. La focale est réglée sur 60 mm.